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Dilution: Le rythme du cœur aimant



Voici un extrait d'un livre que je suis en train d'écrire. En cette fin d'année, j'avais envie de le partager avec vous. Un cadeau. En cette fin d'année. Il aborde tant les aspects sensibles de la nature que la cueillette et la préparation de remèdes.

Bonne lecture !

Stéphane


Je choisis de transmettre par écrit des enseignements que j’ai reçus de Gilles et de Oriandre, parmi les derniers druides que je connaisse. Cet écrit est en lien avec Gilles. Un druide empli de bonté. Je souhaite partager ces enseignements, comme pour laisser une trace pour quiconque souhaite les utiliser. Car nos lignées ne connaissent désormais que peu de représentants. Peut-être pour laisser quelques traces de connaissances reçues par l’Awen, cet Esprit qui souffle en tout et en tous. Des connaissances parvenues d’un autre temps, d’un autre lieu. Rattachés au monde celte, puissent ces enseignements devenir plus accessibles et permettre l’émergence des temps nouveaux. Ces enseignements ont été reçus oralement. Ce sont des transmissions. De maître à disciple. Dans un rapport de filiation spirituelle. De père spirituel à fils spirituel. Ces enseignements ne sont rien sans un travail personnel. Ils sont vides. Comme une coquille. Une coquille qui se remplit par la présence de « Tout Amour ». Puisse ces enseignements aider de nombreux êtres et que l’Awen inspire votre travail. Puissent les Anciens* vous accompagner par leur esprit aimant et lumineux.

*Le terme « Anciens » utilisé dans ces textes désigne les Druides, sans distinction de lignée ni d’époque. Leur esprit est en tout temps et en tous lieux.

Dilution

Diffusion

Pulsation

Je réalisais des macérats de bourgeons depuis quelques années, et je sentais que je pouvais diluer. Passer à des doses moins concentrées. Je remarquais que de plus en plus de personnes qui utilisaient ces macérats avaient besoin de dosages si légers, que j’en venais à conseiller de prendre seulement 1 à 2 gouttes par jour. Et parfois même ce dosage était excessif. La vie me demandait de diluer mes produits.

Ce jour là, je demandais à Gilles les principes de dilutions. Il m’expliqua comment l’Esprit avait apporté une réponse. Comment moines et druides le faisaient depuis la nuit des temps.

« Lorsque tu dilues, tu fais bien plus que diluer.

Le processus est simple.

Il est ternaire.

Dilution.

Diffusion.

Pulsation. »

Pour les Anciens, diluer un produit est un acte sacré. Car ce que donne la nature est sacré. C’est un don. Nous recevons un don de la nature. Et dans cette continuité nous le préparons à être utilisé en parts subtiles et précieuses.


Le Lieu

La dilution, c’est ensuite ce moment qui nous met dans le laboratoire. Un laboratoire n’est pas seulement un « labo ». C’est aussi un « oratoire ». Un lieu d’alchimie. De recueillement. Se recueillir, c’est cueillir à nouveau. C’est accueillir à nouveau. Apporter un deuxième souffle. Un deuxième principe lumineux. Pour cela, les Anciens se retirent. Dans un espace intérieur calme et propice. Un espace de présence. De pleine présence. Ils se fondent dans l’espace de la conscience. Pour devenir en quelque sorte les bras de la Présence. Cette phase est une phase intéressante qui implique un retrait dans la Présence.

Personnellement, je fais cela dans des lieux qui m’inspirent. Des lieux de nature paisible, ou des lieux de prière, comme certains monastères qui m’accueillent occasionnellement. Dans mon cas, cela facilite cet abandon de soi et l’émergence d’un flux qui nous traverse et agit à travers nous. C’est une façon de vivre l’instant présent.

Pour diluer, vous reprenez vos produits macérés. Ce que la nature a donné lors de la cueillette et qui a macéré. Vous le redécouvrez après cette phase de macération. La dilution telle qu’elle est présentée ici est une façon de renouveler l’alliance. Entre une énergie extérieure et une énergie intérieure. Entre le visible et l’invisible. Entre la Nature et l’humain. Entre le malade et l’énergie de guérison.

Vous vous posez dans une disposition intérieure qui permette à la dilution de se faire à travers vous. Vous n’êtes qu’un instrument au service de l’énergie de guérison.

Que ce soit en intérieur ou en extérieur, vous disposez votre matériel (seringues, bols…) et votre matériau (macérats concentrés, eau…).

Je dilue donc dans des lieux où je sens que c’est « donné ». Je me fie à l’Esprit pour me conduire en des lieux où je sens une ambiance propice. Je laisse mon « senti » me dire : « C’est là. C’est maintenant. Sors tes fioles et tes produits, c’est ici et maintenant. »

Pour les dilutions, la plupart du temps je me trouve dans des lieux où il y a de l’eau à l’état naturel. Sans le chercher consciemment, je me relie à l’esprit d’un lieu, d’une source, d’une rivière, d’un point d’eau en général. La plupart du temps, je fais mes dilutions là où il y a une eau qui m’appelle. L’eau est un agent de dilution, et je dilue avec l’esprit de l’eau et l’esprit du lieu. Mais cela n’est pas une constante. Il s’agit de garder l’esprit alerte. Ouvert. Et le lieu apparaît.


Dilution

Il s’agit donc d’assembler un produit macéré avec un diluant.

Je dilue les macérations à base d’alcool avec de l’eau, de l’alcool, et souvent du miel.

L’eau

Par expérience, l’eau est un diluant non constant.

Parfois, j’ai dû diluer car un produit était trop concentré. C’est-à-dire que j’obtenais l’effet opposé à ce qui était recherché. Un remède calmant est excitant. C’est le bon remède, car il agit. Par contre, il est surdosé, donc vous obtenez un effet inverse.

Parfois le surdosage se manifeste par un effet indésiré en parallèle de l’effet désiré. Dans l’exemple du sommeil, si un remède apporte du calme et favorise le repos, mais en parallèle génère des migraines ou des sorties de boutons, c’est que vous touchez à d’autres sphères. Vous débordez de la demande initiale. Vous donnez trop d’information. L’information est « trop » pour le corps.

Je remarque que l’eau lors de dilutions a deux principaux effets. Deux orientations.

Soit elle dilue l’information, comme elle dilue l’alcool par exemple. Elle dilue l’information et permet à une personne ou un animal qui présente les signes d’un surdosage de ne plus avoir ces effets non désirés. Tout rentre dans l’ordre.

Parfois, l’eau ne dilue pas l’information. Elle la conserve. Au même taux. Peut-être même qu’elle l’amplifie. Je parle ici de la dilution dans la façon qui m’a été transmise. Un ami me mentionnait que la « dynamisation » qui intervient dans la dilution a un fort impact. Une simple dilution n’est pas pareil qu’une dilution avec dynamisation. Ce qu’il entendait par dilution c’est une forme d’agitation du produit. Ce que j’entends par dynamisation, c’est l’ensemble du procédé dilution-dynamisation évoqué dans ce chapitre.

De nos jours, nous retrouvons dans le commerce une majorité de produits avec dynamisations effectuées par des machines.

L’alcool

L’alcool est le même que celui utilisé pour les macérations initiales.

Donc si mes alcoolatures mères (celles qui ont macéré et ont été filtrée) sont à base d’alcool, je reprends l’alcool. Si il s’agit d’un mélange alcool-miel, je reprends le même mélange lors de la dilution.

Les macérats de bourgeons sont généralement concentrés ou dilués au dixième. Je mesure avec une seringue graduée. Ne vous inquiétez pas, nous ne sommes pas à la virgule près ! Si vous dépassez un peu lors de votre dosage, cela a peu d’incidence. Restez dans la continuité du procédé en cours. Il est porté par la lumière. Vous n’en êtes que le serviteur zélé.

Pour cette dilution au dixième (appelée généralement D1 ou 1D), je fais :

1 part de macérat mère

2 parts d’eau

7 parts d’alcool ou alcool-miel

Par exemple pour 20 ml de macérat (alcool-miel) concentré, cela donne :

20 ml de macérat concentré

+ 40 ml d’eau

+ 140 ml d’alcool-miel


Diffusion

La diffusion est la façon dont vous allez aborder ces mélanges. L’ordre et le rythme de ce mélange.

Généralement, je mélange la part de macérat mère avec les parts d’eau. Je suis installé avec mes bouteilles, flacons, seringues, bols, etc. J’accueille un premier macérat. Je le salue. Je le rencontre à nouveau. Je l’invite. Je le bénis.

Puis je le verse dans la bouteille de mélange.

Il reste souvent une goutte qui s’attarde sur le bord du flacon, je la lappe. Je mets le gout et l’énergie du remède en moi.

Je répète le même mouvement avec le récipient d’eau : je l’accueille, je salue et je bénis.

Puis je verse l’eau dans la bouteille de mélange.

J’observe la rencontre de ces deux principes. L’un informé, l’autre qui vient rencontrer et s’informer.

Je tourne un peu le flacon pour favoriser cette rencontre. Un petit mouvement léger du poignet pour faire un petit courant circulaire dans la bouteille. Simple.

Puis je passe à la phase pulsation.

Ensuite, je fais de même en invitant les parts d’alcool ou alcool-miel. Accueil, bénédiction, et je verse dans la bouteille de mélange. Léger mouvement pour favoriser la rencontre. Puis Pulsation.

Je les observe se rencontrer.

A chaque étape, je sens. Intérieurement. Et aussi, lors de ces phases, chaque fois que j’ouvre le flacon de mélange, je sens le parfum. Les effluves.


Pu