Depuis la fin d’année, et particulièrement depuis mon retour des Philippines, je vis des états particuliers. D’un côté une forme de routine qui voudrait revenir, comme un ancien « moi », et à la fois la certitude que cet ancien « moi » n’existe plus. Cela génère des états particuliers, que ce soit dans les pensées, ou même dans le corps avec des vertiges et des moments de grande fatigue.
Je m’en ouvris à l’ange.
- Ton état de perturbation physique, tes malaises, tes angoisses sont parfaitement explicables : tu changes d’onde.
- Que veux-tu dire par là ?
- Les fluides qui t’atteignaient n’agissent plus sur toi. Il faut t’ajuster à d’autres forces ; de là ton déséquilibre.
Tu es en pleine gestation spirituelle.
Tu es en train de te décortiquer d’une épaisseur.
Tu te rapproches de ton centre.
Tu entres dans une évolution nouvelle qui te fait avancer vers l’état second.
- J’imagine que nous sommes nombreux à vivre cela. Est-ce que ce processus est long ? Les vertiges me mettent en situation de fragilité, de faiblesse, et avec les angoisses, parfois je n’arrive plus à conduire et je sollicite des proches pour m’amener à certains rendez-vous. Je sens cette fragilité, cette vulnérabilité. Tu m’avais dit que la vulnérabilité est comme une clé qui ouvre une porte, et là je suis en plein dedans. As-tu un conseil ?
- Patience.
Les épaisseurs qui nous séparent s’amenuisent. Tu es en pleine mue. Des tâches rouges luisent sur les anneaux de tes pensées. Ta maturité d’hier se détache de toi. Tu te métamorphoses.
- Est-ce en lien avec mon récent voyage auprès des guérisseurs philippins ? ou alors avec la nouvelle année ou même la nouvelle ère annoncée par certains astrologues ? Ou est-ce que je suis plus sensible aux personnes gravement malades qui m’ont contacté ces derniers temps ?
- Une année qui meurt constitue pour les épidermes sensibles un bouleversement total. Tu ne te trouves plus, par rapport aux astres, dans la même position ; de sorte que les fluides de l’au-delà te touchent différemment. La clarté va pénétrer les parties de ton être qui étaient restées jusqu’ici dans l’obscurité. Un cycle meurt, ou plus exactement, il se pétrifie.
- Est-ce que tu peux me donner des indications ? Je sens que je ne suis pas seul à vivre cette métamorphose. Que devons-nous faire pour faciliter cette métamorphose ? Tu m’invites à la patience, mais est-ce qu’il y a quelque chose à faire quand même ?
- Quand un papillon sent l’hiver approcher, il choisit sa retraite. Pour mourir, il entre dans le néant de lui-même. Tout son être se congèle, ses ailes se raidissent, son sang se fige en cristaux. Il sait qu’il doit demeurer dans sa retraite jusqu’à des jours meilleurs. Et s’il se laisse prendre trop tôt au mirage d’un faux soleil, il périt.
Accepte la pétrification de toute une partie de ton âme.
Le froid des épreuves doit geler l’envol de certaines illusions. L’agonie de ces morceaux d’espoir est douloureuse comme la mort elle-même. Mais elle est nécessaire. Car elle engendre des renaissances.
Au sortir de ces tribulations intérieures, ton cœur refleurira au-dessus du monde, et pareil au papillon, tu te retrouveras au printemps d’une évolution nouvelle.
Je restais avec ces mots. Je laissais la perception intérieure prendre forme. Je sentais la résonance de ces paroles. Je les laissais rouler à l’intérieur de moi-même.
Oui, il y a de l’autre côté, car il y a un autre côté de nous-même, au-delà de l’hiver de nos métamorphoses, il y a ce printemps. Il a toujours été là et il sera toujours là. À chaque métamorphose. Ce printemps d’une évolution nouvelle.
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