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Gratitude ou compréhension



Nous avons le choix. Gratitude ou compréhension.


« ça »qui veut comprendre et qui cherche à comprendre n’est pas le même « ça » qui cherche à laisser s’écouler la gratitude. Ce n’est pas le même espace qui est activé. Ce ne sont pas les mêmes outils intérieurs qui sont utilisés. Ce ne sont pas les mêmes centres qui sont stimulés.


Nous avons le choix.

Ce qui compte, ce n’est pas de comprendre. Il arrive un moment où la compréhension des évènements devient secondaire. Nous pouvons accepter que nous avons l’essentiel pour laisser le mental agir en autonomie, pour utiliser des ustensiles de cuisine, pour ouvrir une porte, utiliser une brosse à dent ou conduire. Il n’y a plus à réfléchir, à comprendre. Cela se fait sans effort, tout comme nous n’avons pas à réfléchir pour que le cœur pulse ou le sang circule.

Nous pouvons alors librement nous concentrer sur la gratitude. Cette gratitude permet de nous connecter aux parts internes les plus proches de notre soleil intérieur, de la lumière chaude et vibrante de notre nature profonde. De cette source d’énergie qui nous permet de sentir, de penser, de rêver… cette source est pur amour.

La gratitude est le moment où nous ne cherchons plus à comprendre ce qui est vu, mais de se tourner vers « ça » qui perçoit et de remarquer les détails qui nous permettent de connecter avec cette source d’amour qui nous traverse à chaque instant. De la percevoir simplement. Car on ne peut la voir. On peut juste la percevoir.

A la place de nous concentrer vers le « monde des objets », vers ce que nous percevons, nous tournons notre attention vers ce qui perçoit. Un peu comme au cinéma, observer que celui qui mange les pop corn ou savoure le film n’est pas le personnage sur l’écran, mais bien celui qui est dans la salle.


La gratitude ne peut s’activer, dans un premier temps, conjointement à la compréhension. Ce sont deux pôles qui accaparent l’attention et qui ne peuvent fonctionner conjointement (pendant la phase de réapprentissage de nos perceptions). Nous avons à revenir à cette capacité du petit enfant à se laisser traverser, à jouer, sans chercher à comprendre. A percevoir, à savourer, et en tant qu’adulte, à se retourner pour voir ce qui perçoit. A tourner notre attention non plus sur le fait de jouer, mais sur les perceptions qui nous permettent de sentir la source qui anime l’être et le jeu.

Percevoir que nous sommes en vie, que la vie est présente. Nous pouvons percevoir que la vie est présente non pas parce que nous pouvons voir un objet s’animer, mais parce que nous pouvons percevoir une énergie qui nous permet de voir, de sentir.

La gratitude ne vient pas de la joie fugace d’apprécier un parfum de rose. La gratitude est le fait de plonger dans le parfum de la rose, de sentir les flux qui dansent avec ce parfum, dans l’air ambiant, dans la rose, et dans notre corps. De sentir que des parties du corps s’ouvrent, se dilatent, savourent. Que des parties de l’esprit accueillent sans questions, s’abandonnent en confiance. C’est la joie de percevoir la séparation fondre et que nous connectons à un vaste champ unifié. Une reliance divine.

Cette joie est un autre nom de la gratitude. C’est la vie qui perçoit la vie, et qui révèle la joie. C’est notre nature profonde, la nature de tout ce qui est, de tout ce qui vit, qui se reconnait, qui se savoure.


La gratitude est une perception, une vibration lumineuse qui émerge naturellement. C’est un indicateur que nous sommes dans un flux de vie. C’est un mouvement qui momentanément se perçoit et se savoure.

Être en vie est en soi, à moins de danger immédiat (ou à court terme) ou de douleur physique qui focalise notre attention, oui être en vie est en soi une grande chance, une saveur offerte, une joie simple et naturelle qui peut se percevoir, se savourer. Sans autre objet de contentement.

Cette saveur, on peut la percevoir que nous réussissions ou pas un examen, que nous soyons à l’heure ou en retard, que nous réussissions le plus beau des plats pour le diner ou que la cuisson soit trop longue, qu’il neige ou qu’il fasse soleil… A chaque instant, ou au moins chaque jour, ou peut être chaque matin, revenir à la gratitude, revenir à la vie, est une source de paix et de joie. Un retour à la simplicité et à l’amour.


Et revenant à cette perception du vivant, émerge doucement la perception du chant de l’unité, de ce « chant » qui est perçu à travers cette vibration, nous sentons le « champ » de l’unité, l’espace infini et vibrant qui perçoit, la source de tout ce qui est, la source de toute vie, la source de toute éternité. Et la gratitude nous indique momentanément qui nous sommes finalement dans cet état de présence, dans cette manifestation de l’amour. Que nous sommes amour. Et nous savourons cet état…

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