Féerique

Je me remémorais au petit matin cette expérience que j’ai faite il y a quelques années. Je l‘ai déjà partagée, aussi je la résume ici en quelques lignes. C’était le soir, et dans un moment de relâchement avant de dormir, je suis sorti de mon corps et j’ai été amené par un ange dans une autre dimension de la Terre. Alors que le temps horloge fut de deux heures, j’ai vécu en fait trois semaines dans un lieu où des esprits de la nature enseignaient diverses choses. C’était à une période de mon existence où ces voyages dimensionnels ne m’étaient pas encore familiers. Je me souviens donc avoir regardé mon réveil pour constater que je n’avais voyagé que deux heures. Et j’ai aussi su que je n’avais pas rêvé, car pour bien noter que ce n’était pas imaginaire, j’étais revenu dans un autre endroit de la chambre, alors que lorsque je rêve je ne bouge pas dans mon lit.

C’est donc accompagné d’un ange gardien que je suis allé dans cette dimension féerique où ces esprits de la nature recevaient différents humains pour leur partager une façon de vivre en symbiose avec les plantes. Nous apprenions comment entrer en relation avec les plantes, avec les esprits de la nature présents dans les clairières, dans les arbres, dans les fleurs, et aussi auprès de certaines sources. C’étaient directement ces esprits qui nous enseignaient, ou des fées dont c’était le rôle. Entre humains, nous ne parlions pas. Nous étions baignés d’une énergie qui ne laissait pas de place à nos histoires mentales habituelles. Nous faisions partie de ce qui se passait dans cette forêt d’une autre dimension de la Terre. Certains humains continuaient à manger des végétaux et d’autres pouvaient se passer de manger.

         Ce qui était étrange c’était de parler avec des esprits plantes du jardin, et ensuite de manger ces végétaux. Nous apprenions comment accueillir cela, sans imaginer manger un être féerique. La plupart des enseignements étaient joyeux. Nous étions à la fois dans une ambiance sérieuse, et à la fois c’était très joyeux. Difficile à décrire tant cette façon de fonctionner est éloignée de notre fonctionnement occidental.

         Après quelques jours dans ce lieu, les nouveaux arrivants trouvaient parmi d’autres humains des familiarités vibratoires, et nous passions des moments à deux ou en petits cercles, à simplement être présents les uns aux autres, ou à échanger par télépathie. Aucun mot n’était prononcé.

         Je vous partage cela, car après trois semaines sur place, nous avons été réunis. Un petit groupe de personnes qui comme moi étaient arrivés le même jour, trois semaines auparavant. Une fée enseignante nous avait réunis dans une clairière et elle prit la parole. Parfois, je ne sais pas pourquoi, les fées passaient d’un langage télépathique à un langage verbal. Et cette fois-là, ce fut le cas. Elle s’exprima à voix haute. Elle nous annonça que nous avions vécu un programme de « découverte » et que nous avions le choix de rester dans cet espace féerique ou de rentrer dans nos foyers respectifs. Nous étions une poignée de personnes dans ce petit groupe, et nous fûmes seulement trois à décider de rentrer. Je pensais que cela se ferait un peu plus tard, que nous allions nous préparer, qu’il allait se passer quelque chose de spécial, mais ce ne fut pas le cas.

         Seuls les trois qui décidaient de rentrer restèrent avec la fée, les autres retournèrent à leurs occupations. Elle nous annonça que notre choix serait respecté. Et elle ajouta que le plus dur pour nous, au-delà de ce manque que nous pourrions ressentir après avoir vécu ce temps dans cet espace féerique, ce serait de nous sentir isolé. Car nous nous sentirons isolés dans notre chemin spirituel de retour dans le monde de la densité. Et que la bonne nouvelle c’est que nous arriverions à nous reconnaitre. Que les familles d’âmes se reconnaissent. Il suffit de laisser nos « capteurs » ouverts. Puis l’ange qui m’avait amené est apparu et m’a accompagné jusqu’à ma chambre.

Ces « capteurs » ou « antennes » ou « sentis » sont là depuis des années. Je m’y réfère beaucoup. Et je sais que vous qui lisez ces lignes avez aussi sûrement vos propres outils de perception sensible.

Comme l’avait souligné la fée, j’ai vécu difficilement le retour dans le monde de la matière. Je trouvais cela assez lourd, assez triste et sérieux, assez rempli d’histoires et de bavardages, et surtout il me manquait cette connexion si naturelle dans cette autre dimension. Ce que la fée n’avait pas dit, c’est que nous trouverions aussi en nous de moyens de reconnecter avec l’espace que nous avions quitté.

Et aussi qu’il existe sur Terre des endroits, des « portails », qui ouvrent sur d’autres dimensions et facilitent une perméabilité entre différentes dimensions. Ces portails peuvent être des lieux, des plantes, des animaux, voire des humains. J’ai expérimenté cela, c’est comme cela que j’ai appris au fil des expériences et des rencontres.

Ce que la fée n’avait pas mentionné, c’est que dans le monde de la matière, il y a une évolution collective. Et que cette solitude vibratoire, cette fraternité qui manquait, et bien elle évolue. J’entends parler de changement d’ère, j’entends parler de « starseeds », « d’enfants indigo », « d’enfants cristal », de « vagues d’âmes célestes » qui s’incarnent sur Terre. Je ne suis pas très familier de ces théories, mais le peu que je sente cela me parait encourageant.

Car je sens que nous vivons une sortie d’isolement. Ce qui était un chemin spirituel individuel est en train d’évoluer. Que ce soit grâce aux technologies actuelles comme internet, ou la facilité de se déplacer, des rencontres et regroupements se forment.

Des lieux aussi se manifestent pour se retrouver. La plupart du temps, il y a sur ces lieux des portails et des guides ou enseignants, humains ou non humains, pour connecter avec ces autres dimensions. Et cela est heureux. Je vois cette évolution et je suis heureux d’œuvrer à cela. Accompagner sur ces lieux, et même résider sur un tel lieu et partager avec les âmes qui souhaitent se connecter.

Je remarque aussi que j’ai eu dans mon entourage des personnes qui sont retournées à la lumière assez jeunes. Et de manière assez brusque. Je me souviens alors aujourd’hui cette proposition de la fée dans la clairière, et du choix de certains de rester dans cette autre dimension. Je pense que certains êtres choisissent de rester dans ces dimensions autre. Certains décès sont liés à ces choix. Des choix qui ne sont pas personnels, mais comme un don de soi, car depuis ces autres dimensions, nous pouvons rayonner différemment. Pour certains, et pour différentes raisons, le rayonnement est facilité dans ces autres dimensions.

Au-delà d’une simple pensée, je me connecte à certains de mes amis ou connaissances qui vivent dans ces autres dimensions. Je les sens, et bien souvent leur aide m’est précieuse. Car ils ont une autre vision de la vie. Et cela m’apprend à revenir à ma nature spirituelle et à gouter la vie d’une façon franchement plus heureuse et plus inspirée.

Je me rends compte que nous venons de passer la Toussaint. Et je profite de cette lettre pour rappeler que nous pouvons garder un contact avec certains êtres. D’ailleurs, il y en a qui sont plus accessibles et disponibles depuis le ciel. Depuis les autres dimensions où ils vivent encore pendant un temps autre, ils sont heureux de nous aider. Heureux de nous accompagner sur notre chemin d’âme, de reconnaissance de ces merveilles que nous pouvons rencontrer sur Terre, de notre capacité à être ouverts à la multidimensionnalité, et à préparer d’une certaine façon notre retour dans ces espaces spirituels.

Nous sommes des êtres spirituels, et à la fois, durant un temps limité, nous faisons cette expérience unique que nous sommes en train de vivre. Cette « incarnation ». C’est unique. Saurons-nous l’apprécier ? Saurions-nous réveiller ce sentir, ouvrir nos capteurs ? Saurons-nous ouvrir notre cœur et ouvrir ces portails qui nous relient à tant de dimensions et de manifestations de la vie ? Saurons-nous savourer ce goût de la vie et sa divine lumière ?

Patiemment, avec confiance, nous pouvons savoir que chaque instant, chaque expérience apporte sa richesse et nous rapproche de ce trésor. De cette brillance. Chaque expérience est une occasion d’apprendre et d’affiner notre sentir. Notre capacité à nous connecter à cet « autre chose » qui rend la fleur si belle et qui donne à l’eau ce goût si vivifiant.