Lettre intimiste
- Stéphane Boistard

- 13 juil.
- 4 min de lecture

Bonjour,
Voici une petite lettre intimiste…
Comme je reçois des échos encourageants quant aux infolettres, je vous écris des textes et parfois ces lettres où je parle un peu plus de mon parcours.
Je vous écris depuis le Vallon Magique où je vis, proche de la forêt.
Ma belle-sœur astrologue m’avait prédit que cette année allait marquer un tournant dans mes activités et ma façon d’aborder ce que je partage… et que cela allait être intensifié de juin à août… Je suis donc en plein dans ce mouvement que les astres avaient annoncé.
Tout d’abord, je me rends compte que je sature d’écran, bien que mon temps sur un ordinateur ou un téléphone soit limité. Je ne sais pas si vous avez la même sensation, mais j’ai l’impression que cela devient de plus en plus dur pour moi d’aller ou de rester sur un écran. Je sens que d’écrire des lettres vient tout seul, et au-delà, je sens une forme de pénibilité. Alors je sens que j’ai à cesser d’organiser des stages, formations, et peut-être même cesser d’accompagner des groupes en voyage (on va voir après le voyage de septembre en Vallée Sacrée).
Je sens que j’arrive au bout de quelque chose, et que travailler avec l’intelligence artificielle pour rendre mon site internet attrayant ou mes infolettres séductrices n’est pas mon chemin.
Je préfère préparer des espaces sacrés, prier avec la rivière, et confectionner des cabanes sur le lieu que nous achetons, ce vallon magique, pour accueillir celles et ceux qui viennent se retirer ou apprendre depuis la nature. Je sens cet appel de partager dans la lenteur et la simplicité, en prenant le temps d’écouter la forêt, les arbres, la rivière… Oui, partager avec quelques personnes qui viennent dans les cabanes ou dans le gîte de notre voisine (à 150 mètres de notre ferme).
Et réaliser cet accueil avec une tribu, en lien avec l’esprit de la forêt… oui, je sens que cela est si rare de nos jours en France.
Je sens que ces cabanes qui vont émerger à l’automne seront des lieux propices pour accueillir des retraites dans la nature toute l’année, mais aussi des espaces pour les femmes ayant leurs « lunes », ou pour accueillir des personnes qui rentrent de voyage et ont besoin d’un sas, d’un espace où vit une tribu et où la spiritualité de la nature est ambiante.
Cela est donc en cours. Nous laissons l’esprit du lieu nous indiquer combien de cabanes, et où les placer.
Il y a déjà des plateformes dans la forêt pour accueillir les retraitants en été. Ah, ces retraites… comme j’aime accompagner les retraites dans la forêt. Comme j’aime sentir la forêt accompagner les êtres venus se poser un instant là. Comme j’aime sentir l’esprit de la rivière, de la Terre, du chêne ou du frêne… toutes ces présences qui nous guident dans ces accompagnements de retraites. Ils nous disent quand aller auprès des retraitants, quoi dire ou faire. Quelle douceur dans cet abandon aux forces de la nature. Et aussi quelle sensibilité de la part de la forêt dans l’accompagnement de chaque être. C’est simplement magique.
Lors des retraites dans la forêt, je sens cette magie à l’extérieur, ambiante, palpable, parfois surprenante, et j’aime aussi me mettre au service de cette magie de la forêt, et sentir à l’intérieur ces esprits si purs, si cristallins, si joueurs… j’aime sentir leur profonde bonté, leur patience à notre égard, leur espérance et leur ouverture.
Lorsque je vais visiter un retraitant, mon « moi » habituel et familier s’assied à l’intérieur de moi-même, et je laisse un esprit ou un autre venir utiliser cet espace du corps pour pouvoir accompagner au mieux.
Oui, j’aime canaliser ces esprits de la nature. Et j’aime accompagner les retraites. Je souhaite pouvoir proposer un espace pour permettre cela toute l’année. D’où les cabanes.
Il s’agit presque du même espace qui canalise pour les retraites que celui qui écrit les textes des infolettres. Un espace où l’intelligence est naturelle, lumineuse, et profondément aimante. Et ce sont pour moi autant d’occasions de me laisser traverser par cet espace. De m’y abandonner. Et de voir ce qui en émerge et se manifeste.
J’ai par ailleurs en germination une école dans la forêt. Pour les enfants. Et leurs parents. Inspirée de savoirs indigènes. C’est dans un coin de ma tête. En lien avec d’autres membres de la tribu. Ce sera l’objet d’une autre lettre si cela se concrétise prochainement.
Pour le moment, je ressens le besoin de me retirer un peu plus dans la forêt. Et m’éloigner un peu plus des relations humaines, pour me rapprocher de ces esprits que je sens si présents en forêt. Notre maison va doucement se transformer en un nid dans la forêt, proche de la rivière… Un habitat pour l’hiver, et un habitat pour le reste de l’année. Simple et en forêt. Malgré des résistances que je n’arrive pas à expliquer, avec ma femme nous cheminons dans cette direction. C’est étrange de sentir que cela est bon, presque vital, et en même temps de résister à ce mouvement. Par conditionnement peut être. Parfois certaines résistances sont inexplicables.
Je profite de cette lettre pour répondre à une question sur mon dernier livre : pourquoi avoir choisi Amazon ? Tout simplement car Amazon permet à des auteurs de partager leurs écrits et d’en tirer un petit revenu. Je n’y avais pas pensé jusqu’à ce que je lise certains auteurs, comme Robert ou Rachel Dutton Odds, vivant dans les bois, ayant peu de moyens financiers et pas de lieu de stockage, qui a eu recours à Amazon. Cela m’a inspiré.
Amazon permet à des auteurs d’éditer gratuitement leurs textes, de les imprimer et de les envoyer à peu de frais.
Bref, comme d’autres auteurs peu connus, peu présents sur les réseaux sociaux, Amazon me permet de partager ces écrits qui viennent se poser sur mon cœur, puis que je pose sur papier et qui forment des livres emplis de cette énergie de paix et d’amour.
Je vous souhaite de la douceur. De pouvoir libérer de l’espace intérieur, et d’y laisser rentrer les énergies de lumière et de paix.
Stéphane

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