Retraites en forêt

Bonjour,

         Parmi les propositions de cet été, l’association Doradilla que nous venons de créer vous propose, sur notre lieu (notre petit vallon magique) :

*Des retraites individuelles dans la forêt

*Des sessions de fabrication de votre flûte chamanique

*Une retraite avec notre ami Lino, venant en juillet de Colombie

*Une rencontre et des rituels avec nos amis Q eros

Cet été sera riche en partages et enseignements.

Dans cette lettre, je souhaite vous partager la « medecine de la retraite dans la nature ». Les sessions avec nos amis d’Amérique du Sud seront annoncées dans une autre lettre.

Les retraites dans la nature sont de véritables « medecines ». Dans le sens où ce sont des processus de guérisons profondes.

Vous pouvez vivre reculés des sollicitations urbaines et habiter dans la forêt. Et vous pouvez en sentir les nombreux bienfaits. Mais la majorité d’entre nous vit dans des habitats à l’ambiance plutôt urbaine.

Une retraite dans la forêt est donc une proposition merveilleuse pour découvrir de nombreuses choses qui nous concernent.

La première chose, c’est de se rendre compte que l’on est capable de le faire. Cela parait étrange de le formuler ainsi, mais se retirer dans la nature, dormir dans notre environnement théoriquement naturel, est devenu compliqué pour la majeure partie d’entre nous. Nous ne savons pas où faire cela, à qui demander d’éventuelles autorisations, quel matériel emporter… et surtout, nous pouvons redouter l’isolement, le silence relatif, les animaux sauvages, ou même la crainte de la nuit… ou même nous pouvons tout simplement craindre d’avoir peur. Pour la plupart des retraitants, cette pratique est une épreuve initiatique majeure.

Elle permet de rencontrer nos peurs, en étant accompagné, et de dépasser nos limitations et croyances qui empêchent souvent de connecter à la paix et la sécurité. La paix ne vient pas en contrôlant notre environnement, mais elle apparaît quand nous apprenons à voir que la majorité de nos limitations sont des projections mentales.

Et nous sommes surpris de voir à quel point la nature nous accompagne dans ces compréhensions. Ce ne sont pas des compréhensions psychiques (mentales ou émotionnelles), ce sont de véritables changements dans notre façon de percevoir nos peurs et de percevoir la nature elle-même.

Pour les personnes qui ont peur de la nuit, un apprivoisement opère. Les premières nuits, en général, vous veillez une bonne partie de la phase nocturne. Vous écoutez les sons de la forêt, vous regardez les étoiles, vous sentez vos pensées et émotions… et quand la fatigue arrive, vous dormez (ou vous continuez à veiller pour les plus tenaces). Dans la journée, vous dormez pour récupérer de cette nuit de veille. Certains vont veiller encore la journée, et encore la nuit suivante… tenant jusqu’à l’épuisement, qui arrive à un moment ou à un autre. Et là, il y a un basculement. Vous vous rendez compte qu’il ne vous arrive rien de fâcheux. Que vous pouvez dormir sereinement. Que les pensées peuvent se relâcher. Que votre corps est dans un environnement régénérant, les ondes autour de vous sont vitalisantes, et vous rencontrez une qualité de sommeil que vous n’avez parfois jamais touchée auparavant.

Et une sensation d’avoir dépassé une peur, d’avoir franchi une étape importante, et souvent vient ensuite l’élan de dépasser de nombreuses pensées limitantes et peurs identifiées. Avec une sorte de joie à la perspective de continuer ce chemin de libérations.

Dans les retraites en forêt, en plus de l’accompagnement humain que nous fournissons, la forêt apporte des aides précieuses et inattendues.

Tout d’abord, bien souvent il nous est mentionné cette difficulté de connecter avec la nature. De s’en sentir si séparé. C’est normal. Vous arrivez sur un nouveau territoire, dans un nouvel environnement. Une adaptation est nécessaire. Et dans cette adaptation, il y a cette compréhension, par l’expérience intérieure, que ce que vous êtes, et ce qu’est un être humain, est normalement connecté à la nature. Relié à la forêt. Non séparé. Il y a donc une dissolution progressive de notre attachement à nos histoires, à nos croyances sur nous même, à nos manques de liens, et même une guérison progressive concernant notre relation à la Vie elle-même.

Ces retraites sont des retraites « spirituelles ». C’est-à-dire avec ce que « spirituel » implique pour vous de personnel et d’extra personnel. Et dans ces compréhensions, la forêt vous accompagne concrètement. Et pour la plupart d’entre nous, étrangement, nous découvrons que cela se fait positivement. Avec ce que nous sommes venus recevoir. Il y a eu cette fois où un couple à deux emplacements différents, mais proches, ont eu cette visite de sangliers. Le mari s’inquiétait de la sécurité de sa compagne en entendant la petite famille sanglier. Et la femme, au début a été inquiète, puis finalement a ouvert sa tente et a regardé les sangliers proches une bonne partie de la nuit.

Il y a eu aussi cette fois où une jeune maman chevreuil a amené son bébé sur l’emplacement de retraitants quand ceux-ci étaient harmonisés avec la forêt.

Ou ce couple de frelons qui nichait dans le creux d’un arbre et qui venaient à chaque méditation d’une retraitante. Ils se posaient à côté d’elle quand sa méditation commençait, et quand la méditation était finie, ils repartaient.

Il y a aussi eu des rencontres avec d’autres animaux ou esprits animaux, et même avec des êtres féeriques.

La forêt n’est pas une forêt du monde habituel. D’ailleurs, ce n’est pas nous qui avons choisi la forêt. Lorsque nous regardons avec clarté, nous constatons que c’est l’esprit de la forêt qui nous a ouvert ses portes et nous a invité à nous installer là et partager ces retraites. Cette forêt est magique et profondément bienveillante. Nous y pratiquons toute l’année des offrandes, des cérémonies, des prières… et nous suivons les guidances de l’Esprit de la Forêt.

Cette forêt est reliée à d’autres lieux. Comme par exemple au lieu de soins et de guérison de notre amie Sara Luz sur les pentes de Ollantaytambo, en Vallée Sacrée du Pérou, ou aux lieux sacrés de nos amis Q’eros, dans les hautes montagnes des Andes péruviennes…

C’est une forêt qui soigne. Qui aide chacune et chacun à revenir à plus de paix, plus de joie, plus de libérations, et à une meilleure compréhension de ce que c’est qu’être un « enfant de la Terre ». Une compréhension à la fois douce et si forte. Si porteuse.

Ce sont quelques lignes sur ces retraites en forêt. Je pourrais écrire longuement sur le sujet. Mais finalement, cela ne viendrait qu’ajouter des informations là où l’essentiel tient en peu de mots et se reçoit par l’expérience personnelle, intime et vivifiante.

Les retraites en forêt sont souvent présentées comme des expériences individuelles, mais elles ont un caractère profondément collectif.

Je me souviens de ce proche qui avait fait une retraite pour soutenir un ami malade et hospitalisé. Ou ce couple venu pour trouver une réponse sur leur chemin familial. Et cette retraite pour se relier à la paix intérieure de cette retraitante, qui a fini par des prières et un déploiement de paix pour tous les êtres.

Vous pouvez vous relier à ces retraites, pour apporter du soutien aux retraitants. Envoyer des ondes de soutien et de reliance. Cela se fait souvent lorsque vous avez-vous-même été retraitant, ou lorsque vous avez déjà touché aux bienfaits d’une telle démarche. Un lien spirituel s’établit, s’il est souhaité ou accepté, et il « se passe quelque chose ».

Vous pouvez donc soutenir des retraitants, et aussi vous pouvez sentir leur soutien à travers un rayonnement particulier. Cela va dans les deux sens. L’énergie spirituelle a sa propre intelligence et va aider ceux qui en ont besoin et qui en font la demande.

En vous reliant à ces retraites, et ainsi à l’Esprit de la Forêt, là où vous êtes, vous bénéficiez de ces ondes spirituelles. Magiques. Et nous invitons les retraitants à dédier un moment de déploiement de cette énergie guérissante et lumineuse, pour certaines personnes en particulier, pour certains êtres (humains ou non humains), puis pour tous les êtres et tous les lieux.