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Richesses et relations

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         Bonjour,

 

Merci pour les témoignages que nous avons reçus suite aux dernières infolettres. Je dis « nous » car je partage cela avec ma petite famille.

 

Je souhaitais vous écrire un petit mot. Ces derniers temps, nous rencontrons de nombreux couples en questionnement concernant le prolongement de leur relation, et de nombreuses personnes elles aussi en questionnements sur un sens à leur activité professionnelle, à leurs relations sociales, ou tout simplement cherchant un sens à cette existence.

Je vous écris cela car il semble que ce soit dans l’air. Certains groupes d’âmes semblent passer cet été dans un passage avec des prises de position.

 

Dans notre quotidien au vallon magique, il y a aussi des choix et prises de positions à faire. À titre individuel, familial ou au niveau de la tribu. Et quand cela arrive, nous prenons le temps d’écouter la forêt. Si chacun ne va pas écouter la forêt, certains membres de la tribu vont le faire et rapportent une pensée ou une parole de cet espace « plus grand que nous ».

 

C’est un peu un challenge du moment de passer du « moi » à une conscience ou intelligence plus globale.

Nos amis colombiens venus une dizaine de jours dans le vallon nous partageaient que dans leur pays, il y a encore peu de temps, les familles vivaient dans une seule pièce. Les parents avaient de nombreux enfants (la grand-mère de Lino a eu 13 enfants). Tous dans la même pièce. La notion de « j’ai besoin d’un espace pour moi », ou même la notion d’un « moi » était généralement inexistante. La famille fonctionnait comme une ruche. C’est-à-dire que le quotidien était abordé selon une « intelligence collective » à laquelle chacun et chacune se connectait. Très tôt, les enfants apprenaient à se connecter à cette intelligence collective et connaissaient leur place dans le groupe familial.

C’est un peu cette notion de tribu que nous apprenons sur le Vallon Magique. Une intelligence qui n’est pas la somme de nos pensées. Mais plutôt une intelligence qui invite l’invisible de la forêt, tout comme le visible. Il y a quelque chose d’ambiant. Et nous pouvons le capter. Un esprit du territoire comme le nomment nos amis colombiens. Alors il s’agit de relationner avec cet esprit. Il est protecteur, guérisseur, enseignant…

À travers les offrandes, les moments d’écoute, les moments de feu et de chants, et parfois de danses… le territoire et son esprit vivent de plus en plus clairement en nous.

Cette expérience nous apporte beaucoup. Nous apprenons à vivre individuellement et collectivement des expériences heureuses et moins heureuses. Et il se peut que la tribu, qu’elle soit nomade ou reliée à un territoire, soit une réponse à un ensemble de questionnements. Trouver sa tribu ou son territoire, et se relier avec le feu, l’eau, l’air et la terre, se relier avec les esprits de la forêt, se relier grâce aux chants, aux danses, aux contemplations ou prières… et à cette présence ambiante qui relie, qui donne de l’énergie, qui nourrit l’être à différents niveaux, qui déploie des créations et des vibrations… oui, il se peut que la tribu soit une réponse à de nombreux questionnements. Une tribu qui inclut une forme de spiritualité. Une relation étroite avec l’invisible. Avec l’infini. Avec ce qui vit dans les espaces les plus lumineux du ciel et de la Terre.

 

Au-delà de relations amicales, ou généralement il s’agit d’un « moi » qui rencontre un autre « moi », et de nombreux bavardages, la tribu invite à de nombreux silences. À prendre soin d’un espace entre les êtres. Y compris les êtres invisibles, qu’ils soient anges, lutins, esprits des roches, gardiens de clairières ou esprits de l’eau. Un espace inter-êtres qui est entretenu par nos pensées, nos actes, nos vibrations… et la rencontre a lieu depuis cet espace.

Lorsque nous nous rencontrons, au centre du cercle il y a un espace. Parfois il y a un feu qui brûle au centre du cercle. Parfois non.

Et lorsque nous vaquons à notre quotidien, cet espace perdure. Un espace qui relie. Qui vit en nous et autour de nous.

Il se peut que la tribu devienne pour les temps actuels une réponse à un besoin de reliance, un besoin de sens, et une façon de se relationner les uns les autres, ou de se relationner à la Terre elle-même.

Cet espace n’a pas de limites. Quelle que soit votre tribu, les trames s’étirent au-delà du temps et au-delà de l’espace. Même au-delà de la mort physique. Les trames d’énergie n’ont pas de limites.

C’est le moment de sentir quelle est notre tribu. De créer des trames de lumière. De se relier et d’inviter dans nos trames les esprits de la nature. Les plus aidants. Les plus vibrants. Et ensuite se décharger un peu de nos poids, de nos vouloirs, de nos obligations, et suivre ce que cet espace relié, reliant, nous invite à déployer. Un déploiement ayant comme base une intelligence plus grande que la nôtre. Pour le meilleur. Pour qu’advienne le meilleur. Pour tous les êtres.

 

Il se peut que la richesse d’une vie ne se mesure pas à l’accumulation d’activités ou de possessions, mais plutôt à notre capacité à visiter ces espaces emplis d’or et de lumière.


 
 
 

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