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Lettre intimiste de juillet


J’aime vous écrire. Merci d’être là. Simplement là. Merci d’être cette présence qui accueille ces textes.


Certains écrivent des textes à leurs « clients », leurs « prospects », et à d’autres cibles diverses et variées. Quand je vous écris, je ne vois pas de cible. Je sens une présence. Plus qu’un regard qui va lire, je sens une présence. Alors j’écris à cette présence aux multiples regards. Merci de participer à cela, de permettre cela.


Je ne réponds pas à tous les mails et échos que vous faites à ces lettres. Veuillez m’en excuser et considérez que vos messages sont accueillis, lus, et qu’ils participent aux lettres suivantes. Ces messages font partie du lien qui permet aux lettres suivantes d’émerger, de se densifier…


Parmi vos courriels je recevais cette remarque :

« Bonjour et merci pour votre lettre ("vivant") Mais comment vivre tout cela quand le corps est malade et la douleur physique ainsi que le handicap présent ! Cela me paraît bien difficile de ne pas s’identifier à son histoire personnelle dans ces conditions !! »


Effectivement, le danger immédiat ou la douleur physique sont des points de focalisation de notre attention qui nous ramènent à notre histoire personnelle.


Il y a parfois dans ces phases là un basculement qui peut advenir. Qui peut venir nous surprendre.

C’est par exemple cette anecdote d’un ami proche avec de sérieux problèmes de santé, et qui se retrouve un jour à l’hôpital avec une douleur aigue et les défenses immunitaires en berne, il oscillait entre la vie et la mort dans un service d’urgence. La douleur était si vive que cela l’empêchait de dormir, les traitements censés soulager cette souffrance physique ne donnant que de courts répits. Il se débattait avec la douleur, dans son lit solitaire, face à une infirmière qui veillait sur les divers malades face à elle, séparés par de simples rideaux. Sans prévenir, un être surnaturel est apparu dans son espace. Mon ami n’y était pas préparé et crut en une apparition suite à la douleur. Mais l’être était là. Particulièrement grand, de belle prestance, il restait silencieux. Mon ami senti dans cette présence une qualité particulière. L’être était là, le regardant paisiblement. Cette présence était si forte que mon ami remarqua que la douleur avait disparu. Il sentit qu’il pouvait enfin dormir et se reposer. C’est ce qu’il fit. Il eut un sommeil paisible, réparateur, sans douleur. Les soins et sa constitution ont permis qu’il dépasse cette épreuve et qu’il sorte de l’hôpital.


Récemment, j’ai fait une expérience assez troublante. Lors de mon passage chez ce grand chaman, j’ai vécu diverses cérémonies. Ces cérémonies étaient des aides pour toucher et dépasser certaines de mes résistances. J’ai été surpris de remarquer que à certains moments, en fait les moments les plus intenses, j’avais très mal. Une douleur insupportable. C’était parmi les douleurs les plus vives que je connaisse. Pourtant comme me le rappela mon ami chaman, rien, absolument rien ne venait faire mal à mon corps. C’était uniquement une partie non physique qui générait cela et que mon corps se tordait de douleur.


Je pourrais évoquer de nombreux exemples de personnes qui ont dépassé la douleur physique, et de nombreux exemples de personnes qui ont souffert.


Ce que je remarque, c’est que lorsque la douleur physique est moins aigue, ou qu’il n’y a pas de danger à court terme, nous pouvons profiter de ces temps pour faire le travail d’observation et de transformation de nos croyances et limitations. Nous pouvons faire ce travail de retour à notre vraie nature, qui est au-delà de ce corps. Nous pouvons explorer et dépasser certaines de nos limites.


Je profite de cette lettre pour évoquer aussi une autre situation. Je remarque autour de moi des personnes fatiguées, dans des « états dépressifs » ou apathiques. La majorité des ces personnes pensaient que ce qu’elles traversaient était purement personnel. Or je reçois pas mal de témoignages dans ce sens. Je ressens qu’il s’agit d’une vague. Une vague d’information, d’adaptation à notre nouvelle humanité. Il s’agit peut être de laisser ces fatigues s’exprimer, de ne pas résister. Des programmes intérieurs meurent (et parfois accompagnés de sentiments morbides) et d’autres programmes sont installés depuis l’invisible, dont le décodage nous sera donné à d’autres moments. Je vous invite à accueillir cette vague. Ne pas résister. Savoir que quelque chose se transforme en profondeur et nécessite du repos, de s’éloigner de relations ou d’environnements toxiques, de s’éloigner de relations qui vous ramènent sans cesse au passé ou à la temporalité, de vous octroyer des moments de solitude, de relâchement, de rencontres douces, de bienveillance, de moments paisibles … Il y a des moments hors du temps… Des relâchements nécessaires ...C’est une priorité si votre corps et différentes parts de l’être vous le demandent…


Dans la paix du cœur,


Stéphane

Yorumlar


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