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Quel choix


Je rendais visite à mon père spirituel et nous discutions d’un sujet sur lequel il n’avait pas pris de décision avant mon départ en Colombie. Je lui demandais où il en était et s’il avait pris une décision.

         Il me donna une réponse et à travers sa réponse, je sentis que l’Esprit me donnait un enseignement. C’était la deuxième fois que j’entendais cet enseignement, sous une forme différente, en peu de temps.

 

         La première fois, c’était justement en Colombie. Clara, cette femme qui m’a beaucoup enseigné en peu de temps, me disait : « Tu vois, je me baigne dans l’eau froide tous les matins, vers cinq heures. Ce n’est pas que j’aime l’eau froide. Mais je vis seule, je n’ai pas comme toi des épreuves avec les enfants par exemple. Je pourrais choisir une voie confortable et faire uniquement ce qui me convient. Ce qui me semble facile. Ces petites épreuves, comme ce bain à la rivière, est une de mes épreuves favorites. Car j’apprends à me relâcher dans l’épreuve. Toutes ces petites épreuves sont des moyens de me rappeler à ce relâchement et à revenir dans une haute vibration lorsque les épreuves de l’existence apparaissent. Ce qui semble en apparence physique est pour moi une épreuve spirituelle. J’en ai d’autres de ces petites épreuves volontaires. De ces inconforts. Ils me permettent de ne pas chercher le confort, de ne pas chercher à changer la situation, mais plutôt de revenir à un relâchement et une forme d’acceptation de la situation et de retrouver la lumière divine.

         Cela ne veut pas dire que pour toi il s’agit aussi d’aller dans l’eau froide le matin. Tu as tes propres épreuves. Tes propres entrainements pour essayer de garder ta vibration aux plus hauts niveaux, et ainsi rayonner l’amour divin.

         Et dans les grandes épreuves, tu es un peu plus préparé. »

 

         Mon père me disait quelques jours plus tard, alors que j’étais revenu en France :

- Face à cette situation, j’ai deux choix. L’un facile, l’autre difficile. Quel choix choisirais-tu ?

- Le plus facile vraisemblablement, répondis-je tranquillement.

- C’est ce que j’étais tenté de faire. Mais je sens que si je choisis ce choix le plus facile, cela génère une forme de douceur dans le monde, et que le monde en a besoin. Cela peut amener de la douceur dans le monde.

Mais si je choisis le choix plus difficile, cela génère autre chose dans le monde. Cela permet d’apprendre à dépasser les difficultés lorsqu’elles se présentent. Et je sens que le monde a besoin d’apprendre à dépasser les difficultés apparentes. La facilité serait alors une forme de fuite, une recherche de la situation confortable, qui pourrait même être égoïste.

Alors que la difficulté modérée permet de renforcer notre capacité à nous en remettre, et développer nos qualités spirituelles.

 

Je vous retranscris de mémoire, ces mots étant plus inspirés que ce que je vous partage.

 

La vulnérabilité est une grande clé sur le chemin de l’évolution. La vulnérabilité apparait tôt ou tard. Dans les petites épreuves comme dans les grandes épreuves de l’existence. Maladie, deuils, accidents… les épreuves apparaissent.

 

Il ne s’agit pas de s’endurcir ou de mettre en place des formes de gestion de stress ou de dénis. Il s’agit de voir, en tant qu’êtres spirituels faisant une expérience dans la matière, comment nous pouvons revenir à cette qualité spirituelle à chaque instant. Et par nature, ce n’est pas si simple. C’est d’autant plus compliqué dans une société qui incite peu aux qualités spirituelles ou dans une société qui a perdu son sens de la tribu, de la communauté, et où les soutiens sont parfois peu présents. Les malades, handicapés, personnes vulnérables, sont souvent écartées du groupe en occident, là où dans d’autres cultures ces personnes sont mises au cœur du groupe, pour que l’épreuve soit vécue collectivement et soutenue.

         Dans la société actuelle, en mutation, nous avons à retrouver non seulement ce sens de la communauté, mais aussi à retrouver individuellement des forces dans l’invisible, des appuis sur lesquels nous reposer lors des épreuves.

         Les petites épreuves, les difficultés passagères volontaires ou involontaires, sont autant de moyens qu’utilisent les présences de lumière, les énergies spirituelles, pour nous aider à revenir à cette nature connectée, reliée, qui est la nôtre.

         Pour notre rayonnement de ces qualités spirituelles dans cette existence, et aussi pour participer aux trames collectives d’évolution vers une humanité plus reliée, plus connectée, plus compatissante, plus paisible…

 

         Il y a des épreuves où nous sommes impuissants sur le plan de la matière. Où nous ne pouvons pas changer la situation sur l’instant. Une maladie grave par exemple. Nous pouvons juste apporter toute la lumière possible. Une lumière spirituelle. Et si nous n’en avons pas la force, il y a autour de nous des êtres qui peuvent nous partager des éclats de cette lumière. Nous partager des bouts de lumière pour nous laisser dans cette lumière divine quand nos forces nous abandonnent.

 

         Choisir les inconforts volontaires, accueillir les petites épreuves, sont autant d’occasions que nous nous proposons pour briller le plus intensément possible. C’est peut-être un des plus beaux cadeaux que nous puissions offrir à nous-même et à nos proches.

         Sans chercher à entretenir une notion de « victime » ou de chercher à souffrir, il s’agit d’accueillir ces entrainements d’accueil de la lumière. Étirer notre esprit comme on étire son corps. Quand la tension semble forte, qu’un blocage semble présent, il y a un moment où cela se dénoue. Où cela s’étire. Où cela d’un seul coup respire et se relâche.

         Et nous pouvons nous entrainer à la présence dans le relâchement tout autant que dans le blocage. Car tous ces nœuds, tous ces blocages, sont présents et ressentis tant individuellement que collectivement.

Lorsque nous œuvrons à notre souplesse spirituelle, c’est tout notre corps spirituel qui se relâche, et cela crée des points de relâchement dans le corps de toute l’humanité. Dans le corps de tous les êtres.

 

         En déployant nos qualités spirituelles, nous n’apprenons pas à traverser les épreuves. Il n’y a pas d’objectif ou d’espoir de moins souffrir. Nous développons juste des qualités spirituelles, nous nous invitons à vibrer sur terre des lumières des plus hauts ciels, et ainsi nous participons à l’émergence de cette nouvelle humanité. Nous participons vibratoirement à ce que chaque être puisse revenir à sa plus haute vibration. Nous participons à ce que de nouvelles formes de penser émergent. Des solutions à des problèmes vécues différemment, sans barrière entre visible et invisible. Car nous construisons des ponts que nous pourrons peut-être emprunter, ou qui seront empruntés par nos enfants, des proches ou nous même, dans cette incarnation ou dans une autre, dans ce monde ou dans un autre. Peu importe. Cela se crée. Ensemble.

 

         Un beau monde se construit, avec des ponts de lumière et des univers qui se connectent. C’est un bon moment pour participer à cela. C’est ici. C’est maintenant.

 
 
 

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